Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/301

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ces, la vertu, la religion, sont comme autant de degrés qui élèvent l’âme au Créateur ; or la religion, étant l’anneau le plus élevé de la chaîne, est le couronnement de tous les progrès de l’humanité ; elle est la sœur aînée de la justice, des sciences et des arts.

« Cependant les nécessités physiques n’ont pas a cessé d’exister, et l’homme doit y pourvoir. Mais qu’il se souvienne que la vie matérielle est l’instrument et non le but de son existence ; mais qu’il veille sur lui car, si la chair reprend son empire, l’esprit retombera dans son antique servitude.

« Ainsi le Christianisme se présente, non comme une législation exceptionnelle, non comme la constitution d’une époque, mais comme —la loi générale, la loi éternelle du genre humain. Attentif à tous ses besoins pour y pourvoir, à tous ses développements pour les favoriser, il assista à son berceau, il assistera à son dernier soupir, ou plutôt il l’accompagnera dans la patrie céleste qu’il lui promet le Christianisme est donc essentiellement catholique. » [1]

  1. Cette doctrine n’est point celle d’un seul homme ; c’est le sommaire de la philosophie des Livres saints, des Pères et des. Docteurs de l’Église. Ses premières traces se perdent dans l’antiquité la plus reculée elles apparaissent plusieurs fois dans les psaumes de David, surtout dans les proverbes de Salomon ; on les retrouve encore enveloppées de mystères et d’allégories dans les traditions de la Perse et de l’Inde, d’Orphée et de Pythagore. Platon s’en empara, et les re-