Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/330

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des terres furent dus aux communautés religieuses ; que partout où les missions catholiques ont pénétré, elles ont porté la charrue en même temps que la croix, et enseigné l’art de féconder la terre avec celui de gagner le ciel ? Enfin n’est-il pas au milieu de nous des maisons consacrées au repentir et à la pénitence, où la religion recueille des malheureux pour les occuper à des œuvres utiles ? Les couvents de trappistes et les établissements de refuge ne sont-ils pas des lieux de travail et d’industrie ? et le Christianisme ne flétrit-il pas l’oisiveté en l’appelant la mère des vices ? Que des voix ne s’élèvent donc plus pour dire que la religion catholique a perdu l’intelligence des besoins de l’humanité : ces besoins lui sont connus, elle sait venir au-devant d’eux pour les satisfaire elle chérit les sciences, les arts et l’industrie bien plus, elle les sanctifie en les faisant tendre au Créateur ; elle apporte du ciel le feu sacré de l’amour pour les vivifier. Elle n’a de mépris que pour le vice, et d’anathème que pour le crime.

Chargée d’entretenir dans les cœurs, comme sur autant d’autels, les flammes divines de la foi, de l’espérance et de la charité, l’Eglise, mère commune de la grande famille, préside à son développement, l’unit dans une communauté de croyances et de promesses, la guide vers un même but.