des conjectures qui font rougir de honte et d’indignation. Ainsi la politique de Saint-Simon est une rêverie que la raison désavoue sa logique aboutit au pyrrhonisme, sa morale se résume dans la conception épicurienne de l’intérêt, et le panthéisme est le fond de sa métaphysique. Doctrines déplorables, débris des idées erronées de quelques penseurs épars parmi les siècles, et dont la philosophie de nos jours, grande et généreuse, a fait bonne justice.
Nous avons considéré la doctrine nouvelle en elle-même ; mais notre tache ne serait pas accomplie, si nous ne remontions à l’origine de ce système, si nous ne cherchions à retrouver l’idée qui présida à sa formation : car celui qui cherche la vérité ne se contente pas d’observer les faits, il se sent pressé du besoin de s’élever à la connaissance des causes : Felix qui potuit rerum cognoscere causas .
Les disciples de Saint-Simon l’annoncent comme
un révélateur, comme un homme inspiré. « A des
époques antiques, disent-ils, Moïse et Jésus vinrent de Dieu pour préparer les voies à l’associa-