drale de Burgos, et qui avait prié de même à beaucoup de sanctuaires, demandait ce que Dieu ferait, au dernier jour, de ces admirables ouvrages, élevés à sa louange par la tendre piété de tant de générations. Le feu qui doit purifier la terre foudroiera-t-il ces tours qui montaient pour le conjurer, ces chevets d’églises gardés par les anges, ces madones si pures, et ces saints si humblement prosternés devant elles ? Et ailleurs, Celui qui fait gloire de s’appeler le Souverain Artiste aura-t-il le courage de détruire tant de mosaïques et de fresques où rayonne l’éternelle beauté ? Pourquoi ces monuments n’auraient-ils pas aussi leur immortalité ou leur résurrection ? Et qui sait si, miraculeusement sauvés, ils ne devraient pas faire l’ornement de la Jérusalem Nouvelle, que saint Jean nous représente toute resplendissante de jaspe et de cristal ?
L’hiver venu sur l’aile des vents nous ferme décidément la route de Compostelle. Les conseils de nos amis ne nous permettent pas de pousser jusqu’à Madrid. Quoi ! pas même un détour pour voir Pampelune et les gorges où les Basques se vantent