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Or, un matin, entrant en oraison,
Il s’en alla vers la forêt voisine ;
Mai ramenait la joyeuse saison,
Et les oiseaux chantaient dans l’aubépine.
Et lui toujours s’acheminait priant,
Et lorsqu’il eut achevé sa prière :
« Mon Dieu, dit-il regardant l’orient,
Qu’elle est aimable et douce ta lumière !
« Le printemps vient ; puis viendra la moisson ;
Et puis le temps joyeux de la vendange :
La terre ainsi change à chaque saison,
L’Éternité seule jamais ne change !