Aller au contenu

Page:Pécontal - Ballades et légendes, 1846.djvu/262

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

J’ai pu trembler à l’idée, ô mon Dieu !
De contempler ta splendeur toujours belle
Et, t’abaissant aux choses de ce lieu,
Tu m’enivras de ta joie éternelle.

Eh bien ! voilà que je viens d’écouter,
Pendant cent ans, dans une ardente extase,
Un des oiseaux qu’au ciel tu fais chanter,
Et dont la voix de ton amour embrase.

À ses accents je restais suspendu,
Et j’y puisais une force nouvelle ;
Ils rappelaient un bien, hélas ! perdu,
Et l’avenir d’une vie immortelle.