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PARODIES SANGLANTES.



VENDÉE. — RÉPUBLIQUE.



Si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez moi.
Paroles de La Rochejaquelin,
en Vendée, 93.


Que demande le peuple, dit le Président à Henriot ? — Le peuple demande vingt-quatre coupables. — « Qu’on nous livre tous, répondirent les Girondins. »
(2 Juin, 93.)


Il y a quarante ans, ceux qui voulaient la république, aussi bien que ceux qui voulaient la royauté, avaient foi à quelque chose, et tous étaient fidèles à leur serment, et tous étaient prêts à le sceller de leur sang. Alors chefs et soldats couraient ensemble à la mort ; alors chefs et soldats tombaient au pied de leur drapeau, sans reculer d’un pas, car tous croyaient également, les uns à la république, les autres à la royauté.

Pour ceux qui savent mourir pour leur croyance, pour ceux qui embrassent une cause sans arrière-pensée, sans porte secrète, c’était un beau temps que celui d’il y a quarante ans. C’était une époque d’honneur et de dévouement, que celle de la première révolution. Que de héros dans cette Vendée !