Page:Pépin - Les barricades en 1832.djvu/46

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


QUE CE SYSTÈME DU JUSTE-MILIEU N’EST PAS NOUVEAU
DANS L’HISTOIRE DU MONDE.



ET MÊME DANS LES FASTES GLORIEUSES DE NOTRE HISTOIRE.



Les politiques qui sont encore plus de seize dedans Paris.
(Satyre Ménippée, p. 2.)


Ce système contre lequel s’escrime journellement l’Opposition, ce système attaqué par les fanfarons et les faux braves, ce Juste-Milieu dont on fait honte aux amours-propres chatouilleux, mal compris de beaucoup de gens, qui au fond, veulent bien de la chose sans le mot, est-il donc incompatible avec l’honneur, avec la gloire ? Il est vrai que les derniers événemens furent une réponse énergique à ces puérilités, à ces plaisanteries déjà usées et passées de mode ; il est vrai qu’à la fin de la bataille, les rieurs n’étaient pas du côté des plaisans ; mais ne s’est-il pas déjà rencontré dans le monde et même en France, une époque glorieuse avec un système modéré ? Le Juste-Milieu qu’on accuse aujourd’hui de faiblesse et de pusillanimité, n’a-t-il pas quelquefois porté noblement une épée assez redoutée de ses ennemis, bien qu’il se plût à la garder, dans le fourreau ? N’a-t-il pas eu autrefois une allure fière bien que