Page:Pépin - Les barricades en 1832.djvu/58

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tement en république, ce que nous lui conseillons chaque jour par nos agens, ce que nous espérons aussi réaliser bientôt après, chez nous. Mais la Belgique a été reconnue des cinq Puissances et la Belgique a nommé un roi.

Vous avez dit, en 1831 en voyant la Hollande attaquer la Belgique : Le roi de Hollande sait ce qu’il fait, il se sent appuyé ; si la France fait un pas en Belgique, la Prusse et la Russie, soutiendront la Hollande, et la guerre générale est inévitable. Cela signifiait : Nous voulons une guerre générale, il nous faut une guerre générale ; et, d’un autre côté, vous désapprouviez la démarche du roi des Français, sous prétexté qu’elle était faite dans un intérêt de dynastie. Mais la France est entrée en Belgique et elle a fait repentir le roi de Hollande d’avoir osé compter sans la France, et pas une Puissance n’a bougé.

Vous avez, dit, en 1831 : Le roi des Belges ne sera autre chose que le préfet de l’Angleterre ; et votre prédiction s’est trouvée démentie, précisément par votre alliée l’Opposition d’Angleterre qui, de son côté, accuse chaque jour le roi des Belges d’avoir le cœur un peu français, accusation qui pourrait bien être fondée, sur-tout par l’alliance prochaine des deux familles.

Vous avez dit, en 1831 : Les souverains vous amusent en vous promettant la paix ; votre paix est une chimère, et la paix a été signée par les souverains en 1832.