Page:Pépin - Les barricades en 1832.djvu/76

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avec mesure les instincts progressifs de cette société, ajoutant chaque jour une pierre à l’édifice dont la base avait été reconnue pour être bonne, puisqu’elle avait résisté à une aussi violente commotion ; maintenir la société telle qu’on l’avait reçue des mains de la révolution de 1830, sauf à en élaguer quelques branches inutiles ou nuisibles, mais seulement au fur et à mesure qu’on le reconnaîtrait nécessaire, et non en vertu de théories et de systèmes, mais en présence, et à cause des circonstances ; ne faisant aucune menace, aucune protestation contre l’étranger, pleins de respect et de bienveillance pour les traités des autres nations ; marcher enfin au progrès, en prenant conseil, non de l’histoire, ni des spéculations, mais des faits ; voilà la route qu’a suivie le Pouvoir, non pas à compter du 13 Mars, mais après le 29 Juillet 1830.

Or, quelles étaient les conséquences logiques de ces deux systèmes ?

Rompre avec le passé, ne pas reconnaître les droits acquis, remettre tout en question ; les conséquences d’un tel système à l’extérieur étaient nécessairement : rupture avec les nations, abolition de tous les traités, déclaration de guerre immédiatement à tous les principes établis en Europe ; déclaration de guerre à toute l’Europe ; et, pour soutenir la guerre contre toute l’Europe, nécessité de proclamer la révolution au dehors comme au dedans ; c’est-à-dire, la propagande et les insurrections chez les peuples voisins, mais,