tirer l’attention de M. Dédé sur les curiosités de la soustraction. Nous étions en train d’aligner sur la table-bureau les marrons d’Inde qui servent à nos démonstrations, lorsqu’un pas leste résonna dans le corridor ; puis une voix fraîche jeta ces mots :
— Dédé ! Dédé ! es-tu là ?
Le petit ouvrait la bouche pour répondre mais ses yeux rencontrèrent les miens et il resta coi, comme à l’école, étonné qu’on eût l’audace d’interpeller les gens pendant une leçon.
Il s’attendait certainement à me voir ouvrir la porte et attraper cette audacieuse qui recommençait à appeler.
— Dédé ! où es-tu ?
— Qui est-ce ? fis-je.
— C’est marraine Zézette.
— Eh bien ! réponds ! mais réponds donc !
Je n’avais pas achevé que mon Dédé criait à tue-tête :
— Hé ! Zézette ! par ici !
Crac ! la porte s’ouvre et l’Aurore entre chez nous.
— Je vous demande pardon, monsieur ; j’appelais le petit parce que je n’ai trouvé personne à la maison. Je ne savais pas que vous aviez recommencé vos leçons.
J’ai été au-dessous de tout. Et je n’ai pas même l’excuse d’avoir été pris au dépourvu. Je savais que je rencontrerais Mlle Josette ; j’avais préparé des