249 mais encore on triomphe; ô toi qui calmes l'aveugle ardeur dont sont consumés ici-bas les stupides mortels, Vierge, que ces beaux yeux, tristes témoins jadis des bles- sures cruelles infligées aux doux membres de ton Fils bien-aimé, se tournent aux dangers que je cours; car, ne sachant que résoudre, je viens à toi pour que tu me conseilles. - Vierge dont la pureté est restée sans tache, ô toi, de ton noble fruit et la fille et la mère, toi qui es la lumière de cette vie et la gloire de l'autre, tu as été comme une splendide et sublime fenêtre du ciel par où ton Fils et celui du Père suprême est venu pour nous sauver aux jours du désespoir; et seule entre tous les autres terrestres séjours, tu as été choisie, ô Vierge bénie, qui as changé en joie les larmes d'Ève: rends-moi, car tu le peux, digne de la grâce divine, ô toi bienheureuse à jamais, et qui as été couronnée dans le royaume d'en-haut. Vierge sainte et pleine de grâce, qui, par une véritable et très-haute humilité, es montée au ciel d'où tu écoutes mes prières, tu as enfanté la source de miséricorde, et le Soleil de justice, qui rend la clarté au siècle comblé des ténèbres et des entraves de l'erreur; tu as rassemblé en toi trois doux et précieux noms, Mère, Fille et Épouse, ô Vierge glorieuse, et la dame de ce Roi qui a brisé nos liens et rendu au monde la liberté et la félicité, et dans les saintes plaies duquel je prie que la véritable bienfaitrice calme et satisfasse mon cœur. Vierge unique au monde et sans modèle, qui as rendu le ciel épris de tes beautés, qui n'as été surpassée, égalée ni suivie par aucune, tes saints pensers, tes actes pieux et chastes ont fait au vrai Dieu un temple vivant et consacré dans ta féconde virginité. Par toi ma vie peut être rein- plie de joie, si à ta prière, ô MARIE, Vierge douce et compatissante, la grâce abonde où l'erreur abonda. Je mets mon âme à genoux pour te prier de me servir de guide et de redresser ma voie tortueuse vers le but vérita- blement bon.
