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Page:Pétrifications recueillies en Amérique par Mr. Alexandre de Humboldt et par Mr. Charles Degenhardt.pdf/19

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ressemble parfaitement a la Nucula nitida Goldfuss Tab. 125 Fig. 12., non seulement pour la forme, mais encore pour la grandeur.

Il n’est pas très clair si le grès, qui compose la plus grande partie des Andes de Bogota, et qui s’élève depuis Honda jusqu’au plus hautes sommités entre le plateau de Bogota et les sources du Rio Meta (Humboldt Cotta Quartalschrift V. 17.) doit être regardé comme superposé, ou comme la base et le suport de la formation calcaire. Mr de Humboldt se décide pour la seconde de ces opinions, quoique la base et le pied de la montagne de Guadeloupe soit composée de couches calcaires, la cime de grès. Il les croit simplement adossées. La détermination précise de ce gisement n’est pas sans interêt, car le grès renferme fréquemment des couches de très bonne houille, qui sont même exploitées près de Zipaquira et dans d’autres endroits. Cette houille est noire, brillante et schisteuse, et elle est recouverte d’une argile schisteuse, qui contient un grand nombre d’impressions de feuilles dycotiledones. On s’en assure facilement par leur largeur et surtout par les nervures transversales, qui se combinent sur toute la largeur de la feuille entre les nervures principales. Ce fait rappellerait les feuilles de Credneria qu’on trouve en si grande abondance dans le grès inférieur crayeux (Quadersandstein) des environs de Blanckenburg, ou encore celles, qu’on a découvert a Nieder-Schöna près de Freyberg dans une formation analogue ; ce qui prouve, que la houille de Zipaquira et de Tausa pourrait très bien être regardée, comme apartenante au grès de la craie (green-sand, Quadersandstein).

13.

AMMONITES AEQUATORIALIS.

Fig. 11. 12. (la moitié de la grandeur naturelle.)


De Tausa, importée par Mr Degenhardt. C’est presque la seule forme, qui rappellerait des formations plus anciennes. En effet, on la croirait tirée de quelque couche du Jura ; car elle a une très grande analogie avec l’ammonites colubratus Schlt. (Ziethen Pétrific. du Wurtemberg Pl. 3.), qui se trouve dans le Lias. Elle s’en distingue néammoins suffisamment par son accroissement beaucoup plus lent, et en ce qu’elle n’est pas enveloppée. Elle n’a donc pas ces lobes auxiliaires, qui sont si marqués sur l’ammonite du Lias. La hauteur du dernier tour serait a celle de l’avant dernier comme 100 : 70 ; elle est 100 : 30 pour l’Amm. colubratus. Une impression sur la partie ven-