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Page:Pétrone - Satyricon, trad. Héguin de Guerle, 1861.djvu/322

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là par de légers zéphyrs, voguait ballottée sur la cime des flots[2]. Bientôt un dieu l’attacha par une double chaîne, d’un côté à la haute Gyare, de l’autre à l’immobile Mycone.


XX.
APOLLON ET BACCHUS.

Apollon et Bacchus répandent tous deux la lumière ; tous deux, créés par les flammes, tous deux furent produits par une essence ignée. Tous deux lancent de leur chevelure, l’un par ses rayons, l’autre par les pampres dont il se couronne, une chaleur qui nous embrase : l’un dissipe les ténèbres de la nuit, l’autre celles de l’âme.


XXI.
SUR UN CHIFFRE GRAVÉ SUR L’ÉCORCE D’UN ARBRE.

Quand je plantai, jeunes encore[1], ces pommiers et ces poiriers, je gravai sur leur tendre écorce le nom de l’objet de mes feux. Depuis ce jour, plus de fin, plus de repos pour mon amour. L’arbre croît, ma flamme augmente ; et de nouvelles branches ont rempli la trace des lettres.