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Page:Pétrone - Satyricon, trad. Héguin de Guerle, 1861.djvu/324

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XXV.
ÉPITHALAME.

Courage, jeunes gens, redoublez d’ardeur ; unissez tous vos efforts ! Que les colombes ne soupirent pas plus amoureusement que vous ; que vos bras s’entrelacent par des chaînes plus étroites que celles du lierre ; que les coquilles soient moins unies entre elles que vos lèvres. Courage ! amusez-vous ; mais n’éteignez pas ces lampes vigilantes. Témoins muets des mystères de la nuit, elles n’en révèlent rien au jour.


XXVI.
ALLOCUTION À UNE NOUVELLE MARIÉE.

Déliez, jeune épouse, ces voiles de lin qui tiennent vos appas captifs, et confiez-vous sans crainte à votre maître. N’allez pas déchirer de vos ongles ce visage d’albâtre ; ne repoussez pas les caresses. Cette nuit qui vous effraye n’offre pourtant aucun danger. Pourquoi vous défendre ? lorsqu’il aura vaincu, votre triomphe est certain.