Page:Pétrone - Satyricon, trad. Héguin de Guerle, 1861.djvu/445

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CLINIAS.

_____________Ut vales ?

ANTIPHILA.

Salvum advenisse gaudeo.

CLINIAS.

_____________________Teneone te,
Antiphila, maxume animo exoptatam meo ?

CHAPITRE CXL. 1 Philumene nomine, quae multas sæpe hereditates officio ætatis extorserat. — Juvénal parle de ces gens qui extorquaient des testaments par de honteuses complaisances, satire I, vers 37 :

Quum te submoveant, qui testamenta merentur
Noctibus.   .   .   .   .  

2 Ut scias, me gratiosiorem esse quam Protesilaum, etc. — Protésilas, un des héros grecs au siége de Troie, débarqua le premier, et fut tué par Hector. Il était fameux dans l’antiquité par le nombre de ses exploits amoureux. Laodamie, sa femme, l’aimait si éperdument, que, pendant son absence, elle satisfaisait sa passion pour lui, en embrassant une statue de cire qu’elle avait fait faire à sa ressemblance. Lorsqu’il fut mort, elle obtint des dieux sa résurrection pour trois jours, selon Lucien ; cependant Hyginus assure qu’elle n’en jouit que pendant trois heures. Trois heures ! c’était bien peu ; mais l’aimable revenant sût si bien mettre le temps à profit, que Laodamie mourut de plaisir entre ses bras.

3 Liberorumque experientiam in arte. Pétrone a déjà dit plus haut, en parlant du fils de l’honnête Philumène, doctissimus puer, « ce garçon bien appris. » Cela rappelle cette vieille épigramme sur une jeune fille, savante avant l’âge :

Hic jacet exutis Dionysia flebilis annis,
  Extremum tenui quæ pede rupit iter ;
Cujus in octavo lascivia surgere messe
  Cæperat, et dulces fingere nequitias.
Quod si longa suæ mansissent tempora vitae,
  Docrion in terris nulla puella foret.

CHAPITRE CXLI. 1 Perusii idem fecerunt in ultima fame. — Au lieu de Perusii, Burmann lit Petavii, d’autres Petelini ; et ils s’appuient, pour défendre celle leçon, sur plusieurs passages de Frontin (Stratagèmes, liv. IV, ch. 5), d’Athénée (Deipnosophistes, liv. XII), de Tite-Live (liv. XXIII), de Polybe (liv. VII) et de Valère-Maxime (liv. VI). Ce-