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serait long de ceux qui sont morts dans cette dure profession, faute des soins les plus élémentaires.

Pour être délicat, le rôle d’un aumônier ne paraît pas moins essentiel. D’abord les marins bretons qui là, comme dans toute la marine française, sont le nombre et qui sont gens de foi simple, écouteront sans difficulté ses exhortations. Il n’en sera peut-être pas tout à fait de même avec les marins des autres pays ; mais chacun sait que l’homme qui a le don de faire entendre des paroles élevées dans des milieux de douleur peut rester sûr d’être toujours compris. Ce qui importe après tout, c’est moins de conserver une misérable vie que d’en rester maître jusque dans la souffrance, et de mourir avec un esprit qui domine la mort.


FIN
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