Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/150

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Dieu ; qui en doute ? Mais est-ce donc à force de répéter les mêmes choses que le cœur s’enflamme dans la priere, ou qu’au moins on se soutient dans l’application que l’on doit avoir à Dieu quand on le prie ? Non assurément : il faudroit bien peu connoître la nature de l’homme pour ne pas voir que la seule accoutumance ne fait que trop souvent perdre le goût et jusqu’au sentiment des meilleures choses.

Il y a eu un temps où la langue latine étoit entendue du peuple ; c’étoit la langue de la chaire et celle de l’autel ; mais aujourd’hui que le latin est une langue morte, on a le secours des traductions. Le concile de Trente enjoint aux pasteurs d’expliquer au peuple les différentes parties de la messe ; le vœu des Peres de cette sainte assemblée est donc que tous les fideles assistent au sacrifice de nos autels avec intelligence ; et c’est entier dans l’esprit de l’Eglise que d’apprendre aux