Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/67

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but que de s’en faire un établissement, ou d’y trouver quelque appui pour monter plus haut.

Comment faire quelque fruit dans l’emploi des écoles, quand on y entre avec de telles dispositions, et qu’on en connoît si peu les engagemens et les devoirs ? On s’imagine communément que tout consiste à enseigner superficiellement les élémens des lettres humaines, et quelques regles d’arithmétique, d’écriture et de civilité, et à faire, quelquefois en passant, un peu de catéchisme ; et l’on ne considere pas que les écoles des Chrétiens devroient être autant de noviciats, où les enfans pussent apprendre la doctrine de J. C., la science du salut, et la pratique de toutes les vertus.

Mais les maîtres d’école qui sentent la dignité de leurs fonctions, et qui s’en acquittent en vrais chrétiens, se regardent avec raison comme des instituteurs que le roi des rois donne à ses enfans, afin qu’ils les élèvent d’une maniere convenable à leur