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Or, la question des noms de ces opérations est indifférente, pourvu [30] qu’au lieu des signes arithmétiques «  » et «  », on emploie les signes spéciaux «  » et «  » ; dont le premier est la lettre « o » de l’alphabet sténographique de Gabelsberger (car, justement le mot français « ou » est la traduction du mot italien « o ») et le second est le même signe renversé.


40. Nous dirons que deux sont disjointes lorsque leur intersection [39] est rien [37] ; autrement nous dirons qu’elles sont conjointes.

Par ex., « vertébré » et « invertébré » sont les noms de deux disjointes, car

vertébré invertébré 

Ainsi, par ex., la proposition arithmétique (énoncée en 992 par l’astronome arabe Alchodschandî et démontrée rigoureusement par Euler en 1760):

« la somme de deux cubes n’est jamais un cube »


s’écrit

Mais, par ex., « polygone équilatéral » et « polygone équiangle » sont les noms de deux conjointes ; car, en complétant l’écriture symbolique (au point de vue logique) d’une proposition que nous avons déjà vue [23] :

polygone régulier  polygone équilatéral polygone équiangle


41. Souvent, dans le langage courant, entre un nom et un adjectif on sous-entend l’idée représentée par le signe «  » ; par ex. :

peintre italien peintre italien

Mais pas toujours ; par ex., les phrases « nombre négatif », « nombre premier », « polygone régulier », « angle aigu », etc. représentent des dont chacune est contenue respectivement en celle indiquée par le nom seulement ; mais en ces cas l’adjectif ne suffit pas à désigner une bien déterminée (en effet — tandis que les phrases « … est un nombre », « … est un polygone », « … est un angle » ont un sens précis — le sens de ces autres serait très incertain : « … est un négatif », « … est un premier », « … est un régulier », « … est un aigu »).