49. Nous pouvons employer une lettre pour relever l’analogie, dont j’ai touché un mot [38, 39], entre les symboles logiques
et les signes arithmétiques
Si a représente une quelconque, on a toujours les formules, dues à Boole :
pareillement, si a représente un quelconque, on a toujours :
L’analogie est saisissante, mais elle s’arrête devant la dernière formule logique ; car, pour les on n’a pas
Cela prouve que, pour représenter les idées logiques dont il est question, il fallait avoir recours à de nouveaux symboles [28, 30].
Propositions catégoriques ou conditionnelles
50. D’habitude, on dit qu’une proposition (au sens grammatical du mot) est vraie ou fausse ; est-ce exact ?
Il suffit de lire les propositions :
pour reconnaître que la (1) est vraie et que la (2) est fausse, tandis que la (3) n’est ni vraie ni fausse, étant dépourvue de signification. Et la (4) ? elle est telle qu’on veut, selon la signification qu’on va donner a la variable x ; en effet, par ex., elle est vraie si x vaut 10, elle est fausse si x vaut 4 et elle est dépourvue de signification si x n’est pas un nombre.
En laissant de côté la proposition (2) qui est fausse et la (3) qui est irrémédiablement dépourvue de signification, il nous reste : la proposition (1), dont la vérité ne saurait dépendre de notre volonté (dès qu’on a fixé, comme d’ordinaire, la signification des symboles constants dont elle se compose) et que pour cela nous disons catégorique ; et la proposition (4), dont la vérité (malgré la détermi-