mérite au moins l’attention des observateurs. À supposer — ce qui est très-probable — qu’Hahnemann soit tombé dans l’exagération si facile aux théoriciens, parmi les faits nombreux qu’il cite à l’appui de ses opinions, il est certain qu’il en est quelques-uns qui sont parfaitement en harmonie avec sa pensée. Que l’on répète ces expériences, il est vraisemblable que l’on verra surgir quelques autres faits aussi authentiques. Qu’un esprit vigoureux médite ces faits, qu’il les compare après les avoir explorés sous toutes leurs faces, qui sait toutes les conséquences qui en pourraient jaillir !… » Je dois ajouter néanmoins que tout homme est maître absolu de ses opinions. De plus, si les circonstances, les faits, viennent à se trouver en opposition avec ses premières croyances, il n’est pas tenu de rester fidèle à celles-ci.
Revenant à notre sujet, on se demande vainement pour quel motif on ne s’est pas livré avec plus d’ardeur et de zèle à des recherches sur l’homœopathie. En effet, si l’on suppose qu’elles eussent été complètement infructueuses au point de vue de la partie qui nous occupe, qui nous prouve qu’elles n’auraient pas porté leurs fruits en concourant à élucider quelques points litigieux de la science ?
N’est-ce pas effectivement aux recherches fantastiques des alchimistes sur la pierre philosophale, recherches infatigables autant que chimériques, que nous devons de connaître les principaux corps en chimie ? Est-ce que l’astrologie n’a pas contribué au perfectionnement de l’astronomie ? Et ne pourrions-nous pas en dire autant des plus grandes découvertes ? Combien sont donc coupables ceux qui ont proscrit cette doctrine sans motifs ou l’ont condamnée sans la connaître ! Est-ce au XIXe siècle, ce siècle par excellence où la civilisation semble avoir atteint le plus haut degré de splendeur, et partant où chacun doit pouvoir penser et agir à sa guise, que l’on peut repousser si indignement une doctrine quand