Page:Pages - Recherches sur l’homœopathie.djvu/25

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Mais quelle confiance peut-on avoir en la doctrine d’un homme qui n’hésite pas à attribuer la majeure partie des maladies chroniques à une cause unique — le miasme psorique — lorsqu’il est incontestable que les agents morbifiques susceptibles de déterminer les maladies sont immensément variés ?

Avant d’aller plus loin, disons qu’il forme deux classes de maladies. Les unes sont des opérations rapides de la force vitale sortie de son rhythme normal, qui se terminent dans un temps plus ou moins long, mais toujours de médiocre durée : elles sont appelées maladies aiguës. Les autres, peu distinctes, souvent imperceptibles à leur début et qui à la longue finissent par détruire l’organisme, la force vitale ne pouvant plus réagir, constituent les maladies chroniques. À ce sujet, Hahnemann avoue néanmoins que l’homœopathie, qui est si efficace contre les maladies chroniques naturelles, est impuissante contre celles qu’un faux art a fomentées souvent pendant des années entières dans l’intérieur et à l’extérieur de l’organisme, par des médicaments et des traitements nuisibles, et c’est à la force vitale seule qu’il appartient de les réparer quand elle n’a pas été par trop épuisée et peut encore, sans que rien ne la trouble, consacrer plusieurs années à une œuvre si laborieuse.

Quant aux seules vraies maladies chroniques naturelles, on doit entendre par là celles qui doivent naissance à un miasme chronique, et qui font incessamment des progrès dans l’organisme quand on ne leur oppose pas des moyens curatifs spécifiques.

Parmi les miasmes susceptibles d’engendrer les maladies chroniques, on en trouve trois : sycose, gale, syphilis. Le plus important est sans contredit la psore, qui tient sous sa dépendance la majeure partie de ces maladies à marche lente, et dont la durée est souvent égale à celle de la vie, telles