vidus, on peut être certain de leur action. D’après cela, on peut dire, avec Tavernier : « qu’il suffit d’un individu sachant lire et écrire et portant un Compendium homœopatique sous le bras, pour exercer l’art de guérir. »
L’allopathie ne s’éloigne pas toujours de l’homœopathie, puisqu’elle prescrit, dans la généralité des cas, des médicaments ayant pour but de déterminer des maladies analogues dans leur nature à celle qu’elle veut révulser ; mais ici commence la différence : ces maladies n’auront pas le même aspect, ne se manifesteront pas par des symptômes identiques, et ne seront pas localisées sur les mêmes organes.
Dans les deux doctrines cependant l’intensité de l’affection produite doit surpasser celle de l’affection primitivement existante. C’est donc sur des organes éloignés, mais toujours en relation sympathique avec ceux qui sont affectés, que l’allopathie cherche à localiser les maladies qu’elle fait naître, et cela, soit parce que ces organes ont une moindre importance dans les fonctions vitales, soit enfin dans le but de mieux diriger l’action des substances médicamenteuses en facilitant leur application. Il est évident que, dans bien des cas aussi, on agit directement sur les organes lésés, ou même à la fois sur ces derniers et sur d’autres avec lesquels ils sont en relation sympathique. Cela n’est bien facile que lorsqu’ils se trouvent situés à l’extérieur du corps.
L’allopathie diffère encore de l’homœopathie en ce sens que le plus souvent elle administre les médicaments à l’état de mixture, d’association ; de plus, elle s’en écarte beaucoup sous le rapport des doses. La médication composée que suit la médecine allopathique présente de nombreux avantages, ses bons résultats ne sauraient être contestés ; mais il est évident que bien des fois on est tombé dans des excès déplorables : témoin l’exemple d’Andromachus. De nos jours encore, on n’en est pas complètement exempt. Néanmoins, guidé