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toute substance étant devenue soluble, on opère par voie de dissolution.

En dernier lieu se présente la forme globulaire. Pour préparer les globules médicamenteux, on place une certaine quantité de nonpareilles dans une capsule de verre ; on les arrose suffisamment avec l’une des dilutions alcooliques du médicament que l’on veut avoir sous forme de globules ; on les remue de temps en temps avec une carte à jouer, et lorsque toute trace d’humidité a disparu, on les enferme dans un flacon bien bouché. Si l’on a imbibé les globules inertes avec la 18e dilution de belladone, par exemple, les globules médicamenteux prennent le nom de Belladonne 18e dilution des globules. Ainsi préparés, ces globules peuvent conserver leurs propriétés médicinales pendant plusieurs années.

Telles sont succinctement résumées les manipulations qu’on fait subir aux médicaments en homœopathie. (Consulter pour plus amples détails Pharmacopée homœopathique du docteur Jahr.)

Mais à part les manipulations qu’on fait subir aux médicaments, ce qui vient encore à l’appui de l’efficacité des petites doses, disent les homœopathes, c’est qu’on n’y a recours que dans les limites de leur propre sphère d’action. Pour étayer ce qu’il avancent, ils disent que l’organisme est d’autant plus facile à se laisser impressionner par les agents modificateurs du dehors, que la maladie a déjà accru en lui l’aptitude à être affecté par elle. Qu’une personne souffre d’un rhumatisme, le moindre courant d’air lui cause des douleurs violentes ; une légère frayeur fait tomber en syncope les personnes dont les nerfs sont délicats, etc. Ces phénomènes prouvent que les organes devenus le siége d’un état morbide quelconque ont, par cela même, une plus grande prédisposition à ressentir les effets des agents modificateurs, tels que les médicaments, et qu’il suffit d’une très-petite dose de ces substan-