Page:Pages - Recherches sur l’homœopathie.djvu/43

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ces pour exercer sur eux une influence prononcée. Or, cette appropriation des doses à la sphère particulière d’action de chaque médicament n’a lieu que dans l’homœopathie, dont l’adepte n’emploie jamais un moyen quelconque sans être bien convaincu qu’il est capable de mettre tout homme bien portant dans un état de maladie analogue à celui dont se trouve atteint le sujet qu’il veut guérir. Enfin on assure l’efficacité des petites doses par les précautions que l’on prend d’éviter toutes les influences qui pourraient en troubler l’action. Quant au médicament envisagé en lui-même, il est constamment simple, jamais mélangé ; en outre, on attend toujours que son action soit épuisée avant d’en prescrire une autre dose : de cette manière on ne court pas le risque de détruire d’une main le bien qu’on fait de l’autre, et on évite ainsi de fatiguer la force vitale, en l’obligeant à des réactions continuelles. Telles sont en peu de mots les conditions qui, d’après Hahnemann, favorisent l’efficacité des faibles doses.

Ainsi qu’on peut le voir d’après ce qui précède, l’homœopathie est la médecine qualitative, dynamique en un mot, ou, comme l’a dit G. Astrié, c’est la médecine femelle, car elle représente la douceur et la condescendance.

Si maintenant nous analysons quelques points de l’exposé que nous venons de faire relativement à l’idée que les homœopathes se font de l’efficacité des doses si réduites des remèdes ; si nous voulons passer en revue les précautions qu’il faut prendre pour seconder l’action des médicaments, nous verrons combien sont imaginaires et peu solides les bases sur lesquelles repose leur thérapeutique.

En premier lieu, quelle influence peut exercer la dynamisation sur les médicaments ? Est-ce que le broiement leur communique de nouvelles propriétés, ou bien sont-ils rendus plus facilement absorbables à la suite de cette opération ? Leur action en outre sera-t-elle consécutivement plus énergi-