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VAUVENARGUES.

Pendant plus d’un demi-siècle, l’œuvre qu’il laissait derrière lui allait demeurer inaperçue. Mais il est pour les choses de l’âme un privilège singulier de résurrection et presque d’immortalité. Quand une grande idée a été fortement exprimée, quand une pensée délicate a reçu une forme exquise, elles ne sont jamais complètement perdues : dès qu’il naît des esprits capables de les comprendre et de les sentir, l’idée se révèle dans sa beauté première, la pensée exhale tout son parfum. Ainsi ont réapparu, après soixante ans d’oubli, les Maximes de Vauvenargues ; et, depuis lors, chaque jour s’est accru leur succès, parce que nulles ne convenaient mieux pour relever les âmes de notre temps, pour les fortifier, pour leur apprendre à agir et à souffrir, à aimer la vie et à l’ennoblir.


    établit que les Isoard n’avaient aucun droit au nom de Vauvenargues, mais que le demandeur n’était pas suffisamment fondé par sa parenté à le leur contester. Les derniers représentants de la famille de Vauvenargues, dans la branche d’adoption, sont le marquis Jacques-Marie-Gaston et son frère le comte Jean-Marie-Luc de Clapiers-Collongues, à l’obligeance de qui je dois ces renseignements généalogiques.