Scène V
Vous voilà de retour ?
Pour me plaindre de vous & vous ouvrir mon âme.
Je n’aperçois que trop, et c’est avec douleur,
Que j’ai perdu mes droits au fond de votre cœur,
Et que votre amitié s’est enfin ralentie ;
Mais la mienne jamais ne s’étant démentie,
Souffrez que je rappelle à votre souvenir
Un espoir que le temps ne dut pas en bannir.
Vous savez à quel point votre fille m’est chere ;
C’est votre aveu, du moins, c’est celui de son pere,
Qu’en faveur de mes feux je réclame aujourd’hui,
Puisqu’enfin près de vous j’ai besoin d’un appui.
Le titre, je l’avoue, est assez légitime ;
Je conviens de mes torts, non pas que mon estime,
Ni que cette amitié qui m’attachait à vous,
Ne soient encor pour moi des sentiments bien doux,
Et c’est ce que d’abord on aurait dû vous dire :