Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Almanzor.
Et Zulime te dit tout cela d’un ton à ne te pas laisser le moindre doute de ses sentimens ?
Fatmé.
Oh ! du ton le plus convaincant.
Almanzor.
Ah ! Fatmé, que je suis malheureux ! aurais-tu pensé que l’amour pût irriter à ce point une femme aimable ?
Fatmé.
En vérité, les femmes sont impénétrables.
Almanzor.
Tu n’osas répliquer, sans doute ?
Fatmé.
Oh ! que je ne me rebute pas si légérement !
Almanzor.
Eh ! dis donc vîte. Peux-tu me laisser dans cette cruelle incertitude ?
Fatmé.
Hélas ! il en mourra ; lui dis-je.
Almanzor.
Eh ! bien ?
Fatmé.
Je prononçai ces derniers mots d’un ton si naturel & si vrai, qu’elle en devint toute rê-