Page:Palissot de Montenoy - Œuvres complètes, tome 1 - 1778.djvu/238

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rait le cœur aussi dur que les arches du pont d’argent, les soumissions du Prince bossu l’emporteraient à la fin sur les enchantemens de la perfide Baleine : ce qui doit absolument vous tranquilliser.

Almanzor.

Ce coquin est ivre ou ensorcelé. Quel est le démon qui t’a fourré dans la tête toutes ces extravagances ?

Arlequin.

Le Barbier.

Almanzor.
Pendant qu’il parle, Arlequin s’éloigne insensiblement.

Mais peux-tu me voir dans l’inquiétude où je suis, & t’occuper de pareilles miseres ? Songes-tu bien que ma vie dépend du succès de mon amour, & ne devrais-tu pas du moins te montrer sensible ?… (Arrêtant Arlequin.) Oh ! pour le coup je t’y attendais. Voilà donc, double traître, l’attention que tu me prêtes ! Parle, réponds, où allais-tu ?

Arlequin, avec crainte.

Monsieur….

Almanzor.

Parle, dis-je, ou je t’assomme.