Page:Palissot de Montenoy - Œuvres complètes, tome 1 - 1778.djvu/250

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Scène VI.

LE BARBIER, ALAMANZOR, ARLEQUIN.

Arlequin. Il entre à reculons, comme pour ne pas perdre le Barbier de vûe, & se laisse tomber sur son Maître. Le Barbier tombe aussi embarrassé dans les jambes d’Arlequin. Ce dernier se releve, & court vîte au secours du Barbier, avec un empressement qui tient du respect. Le voici, le voici le Barbier. Vous prenez feu d’abord, comme si tout était perdu.

Almanzor, se relevant.

Voyez un peu ce butor ! allons, maraud, dépêche-toi.

Le Barbier, après de grandes révérences qui étonnent Almanzor.

Béni soit, Seigneur Almanzor, l’heureux jour qui m’approche de votre personne ; le fidele Esclave qui est venu m’apporter vos ordres ; & l’occasion fortunée qui me procure le précieux avantage de vous être utile.