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tabac, et surtout du bétel, contribue encore à leur faire acquérir cette sorte de beauté.

Le costume des Siamois est très-simple : ils vont nu-pieds et nu-tête ; ils ont pour tout habit une pièce d’indienne peinte qu’ils attachent à leur ceinture, en relevant les deux bouts par derrière (c’est ce qu’on appelle le langouti). Cette manière de s’habiller est commune aux deux sexes. Les jeunes filles et les femmes mettent en outre une écharpe de soie en sautoir, de manière à ce qu’une des extrémités retombe sur l’épaule en arrière ; tandis que les hommes se contentent d’un morceau d’étoffe blanche, dont ils se servent tantôt comme ceinture, tantôt comme mouchoir, pour essuyer la sueur, et quelquefois en guise de turban pour se protéger des ardeurs du soleil. Les personnes de condition médiocre se servent rarement de parasol ; les grands, au contraire, en ont toujours un. Les personnes du peuple, hommes et femmes, se servent, en guise de chapeaux, d’une sorte de corbeille très-légère, faite de feuilles de palmier. Lorsque les inférieurs vont trouver leur supérieur, ils doivent avoir une ceinture de soie autour des reins. Le roi et les princes ne se distinguent nullement de leurs sujets par la forme,