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de leurs personnes, et les gouverneurs sont responsables de tous les forfaits que les malfaiteurs pourraient commettre dans leurs provinces.

Le suicide, qui est très-commun parmi les Chinois, est extrêmement rare chez les Siamois. On cite deux ou trois histoires de fanatiques qui, par une criminelle ostentation, s’enduisirent le corps d’huile et de résine et se firent brûler pour s’offrir, disaient-ils, en sacrifice à Buddha. Il y a une vingtaine d’années, un malheureux annonça qu’il se brûlerait publiquement. Il monta en effet sur le bûcher ; mais à peine se vit-il enveloppé de flammes, qu’il sauta en bas et alla se jeter dans la rivière.

Les habitations des Thai sont très-propres, très-saines et bien appropriées au climat, parce qu’elles donnent passage à un air rafraîchissant. Celles des pauvres sont extrêmement simples ; elles sont de plain-pied, les colonnes sont en bambous ainsi que les parois, et le toit est composé de feuilles de palmier nain entrelacées et liées à une charpente également de bambou. Dans la chambre à coucher il y a toujours un plancher à la hauteur d’un mètre environ ; la plupart du temps, ces maisonnettes ont un étage, auquel on monte par une