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en soldats ; leur costume est fort joli ; ils tiennent des épées, des lances, des hallebardes, des massues et autres armes et, tout en chantant, accompagnés des instruments, ils simulent une guerre, ils se poursuivent, se battent et se tuent (d’une manière feinte), ce qui amuse beaucoup les badauds.

Les Thai ont une sorte de fureur pour les combats de coqs, malgréîa’défense du roi et l’amende portée contre les délinquants. Quand il y a combat de coqs quelque part, la foule s’y porte avec empressement ; les uns parient contre les autres, de sorte que tout le monde est intéressé à la partie, qui finit souvent par des disputes ; de sorte qu’après avoir vu battre les coqs, on finit par voir battre les hommes. Les combats de buffles ou d’éléphants sont aussi très-goûtés, mais n’ont lieu que rarement. À certaines époques il y a les courses de ballons ou barques qui sont fort amusantes. La lutte, le pugilat, les danses sur la corde, les feux d’artifices et les pièces appelées nan et autres divertissements, accompagnent toujours les grandes funérrailles. Toutes les nuits, dans la capitale, on fait jouer les marionnettes ou les ombres chinoises, mais c’est plutôt pour amuser les enfants que les grandes personnes.