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en a qui ne font que rôder de tous côtés, tenant un sabre, un arc, ou simplement un rotin par économie, on ne leur fait pas porter le costume militaire. Outre ces gardiens du palais, il y a encore six régiments de tamruet ou satellites, qui font tour à tour le service du palais et se tiennent prêts à exécuter les ordres du roi ; ce sont eux qui font la police dans la capitale et aux environs ils vont en troupe saisir les voleurs, Les malfaiteurs, les fumeurs d’opium et tous ceux contre qui est lancé un mandat d’arrestation. Dans l’intérieur du palais il n’y a qu’une centaine de pages qui sont, à proprement parler, les serviteurs du roi ; ils tiennent ses insignes royaux, lui servent le thé, le tabac, l’arec et le bétel, lui font la lecture, tiennent ses comptes et ses registres ; il se sert d’eux pour aller surveiller tous les travaux publics, pour porter des ordres aux mandarins et faire différents achats d’objets européens. Ces pages sont tous des jeunes gens de bonne mine, âgés de seize à vingt-quatre ans, fils de mandarins que les parents offrent au roi pour son service. Il y a deux catégories de pages les uns ne quittent pas le palais ; les autres ne sont tenus qu’à deux ou trois heures de service par jour. Quand ces jeunes gens sont de-