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jonques de quarante à soixante ticaux, et les grandes jonques de quatre-vingts à deux cents ticaux. Mais toutes ces jonques doivent, en outre, payer le droit de douane qui affecte les diverses marchandises dont elles sont chargées. Il n’en est pas ainsi des navires européens ni de ceux des Arabes qui portent le pavillon anglais : on mesure leur largeur ou capacité et ils paient mille ticaux par toise de largeur, de sorte qu’un navire d’une largeur de huit toises est taxé à huit mille ticaux, de quelque genre que soient les marchandises dont il est chargé.

Autrefois la taxe était de mille piastres ou dix-sept cents ticaux par toise, d’où il arrivait qu’aucun navire européen ne pouvait faire un commerce avantageux avec Siam ; du reste, le gouvernement le faisait exprès pour empêcher les Européens, et surtout les Anglais, de venir commercer à Siam. Mais, depuis quatre ans, le nouveau roi a réduit la taxe, dans l’intention de renouer des relations commerciales avec les Européens. La taxe dont je viens de parler semble encore très-élevée ; mais quand on considère qu’il n’y a plus rien à payer de tous les impôts sur les marchandises, il est évident que cette taxe, tout élevée