Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 1.djvu/402

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quet, mademoiselle abeille. On appelle père et mère les enfants des mandarins ; par exemple, père rouge, mère argent, ou bien père rat, mère souris, quand on ne les appelle pas par leur nom propre. Les hommes et les femmes du peuple s’appellent monsieur, madame, mon chef, ma mère. En s’adressant à un homme, s’il est plus jeune, on lui dit : mon frère cadet, et s’il est plus âgé, mon frère aîné, ou bien mon père, mon oncle, mon aïeul, s’il est beaucoup plus vieux. Si la femme à qui l’on parle est plus jeune, il faut dire ma sœur cadette, et ma sœur aînée quand elle est plus âgée, ou bien ma tante, ma grand’mère quand elle est déjà vieille. En parlant à ceux qui sont constitués en dignité, on les appelle bienfaiteur, père bienfaiteur, monsieur le bienfaiteur. Quand on parle aux princes, il faut leur dire puissant seigneur ; et en leur parlant de soi moi qui suis la poussière de vos pieds, moi qui suis sous la plante de vos pieds. Quand on adresse la parole au roi, on dit grand et auguste seigneur, divine miséricorde, je suis un grain de poussière de vos pieds, vous dominez sur ma tête. En répondant à un grand on doit dire : ô mon père, ou bien je demande à recevoir vos ordres. Si l’on répond à un