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tions innombrables, ce quon appelle vien-kot-vien-tai, ou succession continuelle de naissances et de morts. Excepté Bouddha et les saints du premier ordre, tous oublient leurs vies passées dont le souvenir est effacé à chaque fois par un certain vent.

Les âmes doivent nécessairement subir des transmigrations jusqu’à ce que, s’élevant peu à peu par les huit degrés de sainteté, elles soient délivrées de toute concupiscence et alors, ayant traversé la mer orageuse de ce monde, elles abordent au rivage tranquille et éternel que l’on appelle : Mûang-këo-amatha-mahá-nirûphan, le royaume immortel et précieux de la grande extinction ou anéantissement.

CONCLUSION.

Quoique les bouddhistes donnent de grandes louanges à leur Bouddba, cependant ils ne le regardent pas comme un Dieu, puisqu’il n’a pas participé à la création et qu’il n’a aucune part au gouvernement du monde. D’ailleurs, de même que les innombrables Bouddhas qui l’ont précédé, il est déjà anéanti. Mais ils le vénèrent comme un