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soleil dou rangées de plusieurs milliers de boutiques flottantes sur des radeaux, qui se déroulent devant vous, en suivant les sinuosités d’un fleuve majestueux, sillonné en tous sens par des miniers de barques, dont la plupart sont très-élégantes ; la forteresse blanche comme neige, la ville avec ses tours et ses nombreuses portes ; les canaux alignés qui traversent la cité, la flèche dorée du palais étagé à quadruple façade, la variété des édifices à l’indienne, à la chinoise, à l’européenne ; les costumes singuliers des diverses nations, le son des instruments de musique, les chants des comédies, le mouvement et la vie qui animent cette grande ville, tout cela est pour les étrangers un spectacle qui leur cause une agréable surprise.

Il n’y a pas une seule voiture dans la capitale, tout le monde va en barque ; le fleuve et les canaux sont presque les seuls chemins fréquentés. Ce n’est guère que dans l’intérieur de la cité et aux bazars ou marchés qu’on trouve des rues pavées en larges briques.

Ce qu’il y a de plus remarquable à Bangkok, c’est le palais et les pagodes royales. Le palais est une enceinte de hautes murailles, qui a plus d’un quart de lieue de tour. Tout l’intérieur de cette en-