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sur la miséricorde de Dieu et sur la puissance de sa grâce, ne désespérait pas que la lumière de l’Évangile n’éclairât plusieurs Siamois. Il demandait à Dieu leur conversion par des prières et par des larmes continuelles, et cherchait les occasions de les voir et de les instruire. Sa charité le conduisait chez les malades et chez les prisonniers. Il soulageait leur misère par des aumônes, les consolait dans leurs souffrances, les exhortait à croire et à recourir au Dieu véritable, Créateur du ciel et de la terre, et à Jésus-Christ rédempteur des hommes. Les missionnaires partageaient avec le prélat ces soins charitables ; ils distribuaient des remèdes qu’ils avaient apportés d’Europe, et quand ils étaient appelés pour des enfants malades et qu’ils les voyaient moribonds, ils les baptisaient.

Cependant monseigneur de Bérythe prenait les mesures les plus justes pour le succès de sa mission. Il désirait obtenir de la sacrée congrégation et du Pape la décision des difficultés importantes qui l’embarrassaient, afin qu’il pût régler toutes choses selon l’esprit de l’Église. D’ailleurs il était surpris de n’avoir reçu aucune lettre depuis son arrivée à Siam, quoique, selon les apparences, plusieurs de ses correspondants lui en eussent en-