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conférer ce sacrement aux chrétiens des autres nations qui lui seraient présentés par leurs pasteurs. On lui en lit un crime. L’affaire fut portée à Rome, et ne fut décidée que le 20 décembre 1668. Le Pape approuva et confirma toutes les fonctions que monseigneur de Bérythe et ses missionnaires avaient faites à Siam, et pour prévenir de pareilles accusations, le 7 mars 1669, Sa Sainteté permit à monseigneur d’Héliopolis (quand la nécessité ou l’utilité de l’Église le demanderait), de faire toutes les fonctions épiscopales hors de l’Europe, dans tous les lieux qui ne seraient pas soumis à la domination des princes catholiques.

Monseigneur d’Héliopolis arriva à Siam le 27 janvier 1664. Il était parti de Marseille le 2 janvier 1662, accompagné de six missionnaires, et d’un gentilhomme de Champagne d’une grande piété, nommé M. de Foissy de Chamesson, qui, quoique laïque, s’était consacré à la mission. MM. Perigot, de Mauvole, Danville et Cheveau étaient morts des fatigues du voyage. M. Lanneau, qui futévéque de Métellopolis, et M. de Chamesson, restaient seuls de la suite du prélat. Quelle fut la joie des deux vicaires apostoliques et des missionnaires, de se voir réunis, contre leur attente, dans