pliquerait les priviléges que le roi de France souhaitait qu’il accordât aux missionnaires apostoliques dans son royaume.
On ne perdit point de temps ; M. Constance présenta ce mémoire à Sa Majesté, elle en accorda tous les points. Voici, quelle en était la substance :
1o Que le roi de Siam fasse publier dans tout son royaume la permission qu’il accorde aux missionnaires de prêcher l’Évangile, et à ses sujets d’embrasser le christianisme ;
2o Que les missionnaires puissent enseigner leurs élèves dans leurs couvents et leurs autres habitations sans qu’on puisse les inquiéter pour cela ;
3o Que tous les Siamois qui se feraient chrétiens soient exempts, les jours de dimanches et de fêtes, des services qu’ils doivent à leurs mandarins ;
4o Que si quelques chrétiens deviennent, par vieillesse ou par infirmité, incapables de servir, ils en soient exempts en se résentant à un mandarin nommé à cet effet ;
5o Que pour éviter toutes les injustices, on nomme un mandarin, juste et qualifié, pour juger gratuitement tous les procès des nouveaux chrétiens.