Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/368

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 346 —

venus me voir à mon bord, et ne m’avaient plus quitté. Je restai dans ce lieu jusqu’au jour où je fis mon entrée dans la capitale.

Tous les mandarins qui sont venus me recevoir sur la rivière m’ont toujours accompagné les premiers étaient comme les gentilshommes de la chambre, et les autres, qui vinrent depuis, étaient toujours de plus grande considération que ceux qui les avaient précédés. Enfin les princes y furent envoyés les derniers. Ces mandarins ont tous des ballons très-propres, dans le milieu desquels il y a une espèce de trône sur lequel ils s’asseyent, et ils ne vont ordinairement qu’un dans chaque ballon ; à leurs côtés sont leurs armes, comme sabres, lances, épées, flèches, plastrons et même des fourches. Il y avait environ cinquante à soixante ballons à ma suite, dont plusieurs avaient jusqu’à quatre-vingts pieds de long, et avaient jusqu’à cent rameurs. Ils ne rament pas à notre manière, car ils sont assis deux sur chaque banc, l’un d’un côts et l’autre de l’autre, le visage tourné du côté où l’on va, tenant en main une rame d’environ quatre pieds de long, et font force du corps pour ramer.

Le 13, je fis dire au roi par les mandarins qui étaient avec moi, que j’avais été informé de la ma-