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nière dont on avait coutume de recevoir les ambassadeurs dans son royaume, et que, comme elle était fort différente de celle de France, je le suppliais de m’envoyer quelqu’un avec qui je pusse traiter sur le sujet de mon entrée.

Le 14, il m’envoya M. Constance avec lequel j’eus une longue conversation ; monseigneur l’évêque de Métellopolis nous servit d’interprète. Nous disputâmes longtemps, et je ne voulus rien relâcher des manières dont on a coutume de recevoir les ambassadeurs en France, ce qu’il m’accorda.

Le 17, M. Constance me vint trouver, et emmena aevc lui quatre ballons très-beaux pour charger les présents que Sa Majesté envoyait au roi de Siam. Il y avait parmi ces présents plusieurs pièces de brocard à fond et fleurs d’or, quatre très-beaux tapis, de grandes girandoles d’argent, de très-grands miroirs garnis d’or et d’argent, un bassin de cristal garni d’or, plusieurs pendules et plusieurs petits bureaux artistement travaillés, plusieurs fusils et pistolets d’un travail admirable, et beaucoup d’autres ouvrages de France. Ce même jour, le roi donna ordre à toutes les nations des Indes qui demeurent à Siam de venir me témoigner la joie qu’elles ressentaient de mon arrivée,