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bracelets, des vases de Chine, des robes de chambre, des ouvrages du Japon faits d’argent, des pierres de bézoard, des cornes de rhinocéros et autres curiosités du pays.

Le 11, j’allai voir la chasse d’un éléphant sauvage. Le roi, qui y était ce jour-là, m’envoya chercher par deux mandarins, et, après m’avoir parlé de plusieurs choses, il me demanda le sieur de Lamarre, ingénieur, pour faire fortifier ses places. Je lui dis que je ne doutais pas que le roi mon maître n’approuvât fort que je le lui laissasse, puisque les intérêts de Sa Majesté lui étaient très-chers et que c’était un homme habile dont elle serait satisfaite. J’ordonnai donc au sieur de Lamarre de rester à Siam pour rendre service au roi, qui voulut alors lui parler, et lui fit présent d’une veste d’une étoffe d’or.

Comme je comptais partir le lendemain pour me rendre à bord, je lui présentai les gentilshommes qui étaient avec moi pour prendre congé de Sa Majesté. Ils le saluèrent et le roi leur souhaita un heureux voyage. Monseigneur l’évêque de Métellopolis voulut lui présenter l’abbé de Lionne et Levachet, missionnairesquiretournaient en France avec moi, pour prendre aussi congé de