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vai le lendemain 13, à Juthia, sur les trois heures du matin. La lettre du roi de Siam et les ambassadeurs qu’il envoyait au roi de France étaient avec moi dans un très-beau ballon, accompagné de plusieurs autres. Le roi me fit présent de porcelaines pour six à sept cents pistoles, de deux paires de paravents de la Chine et de quatre tapis de table en broderie d’or et d’argent de la Chine, d’un crucifix dont le corps était d’or, la croix de tambac, qui est un métal plus estimé que l’or dans ces pays-là, et le pied d’argent, avec plusieurs autre scuriosités des Indes ; et comme la coutume de ces pays est de donner à ceux qui portent les présents, je fis distribuer aux conducteurs des ballons du roi qui m’avaient servi, huit à neuf cents pistoles. À l’égard de M. Constance, je lui fis présent d’un meuble que j’avais apporté de France, qui valait plus de mille écus, et d’une chaise à porteurs très-belle, qui m’avait coûté en France deux cents écus, et je fis présent à son épouse d’un miroir garni d’or et de pierreries d’environ soixante pistoles.

J’avais oublié de dire que le roi de Siam avait fait pour sept à huit cents pistoles de présents à M. l’abbé de Choisy. Ces présents consistaient en vases de la Chine, ouvrages d’argent du Japon, plusieurs por-