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en effet. Quiconque, disent-ils, peut rendre le vif-argent solide et porte sur soi une balle de ce métal solidifié, ne peut être blessé ni par le glaive, ni par les armes à feu. En conséquence, les mandarins et même les princes sont toujours à la recherche de cet art précieux ; ils s’efforcent par toutes les combinaisons possibles de solidifier du vif-argent et en portent toujours une boule enfilée dans leur ceinture. Quelques-uns y substituent de gros grains formés de bois rares ou d’autres substances auxquelles ils attribuent également la propriété de rendre invulnérable.

Il y a aussi plusieurs genres d’amulettes qu’on porte pour se préserver des maladies : ce sont des grains d’or ou d’argent enfilés dans un cordort bénit, ou bien des petites plaques métalliques où sont gravés des chiffres et des formules sacrée auxquels on attribue une grande vertu. Presque toutes les femmes portent en sautoir des colliers arrosés d’eau lustrale ; les pauvres mettent à la place des cordons de coton également bénits. Quand une personne est dangereusementmalade, le magicien fait une petite statue de terre qu’il emporte dans un endroit solitaire, il récite sur elle des prières ou plutôt des malédictions pour