Page:Pansaers - L’apologie de la paresse, 1920.djvu/39

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sur son front la marque de la muselière —
Ses lèvres de cheval de trait, des mors,
restent déformées, — malgré les fards.

En franchise, je t’égale.
J’ai retrouvé la vérité. Maintenant, je fainéante.

Poète de guipures de jupons ?
Je délaisse les mutineries matelassées —
les proclamations créoles.

… Je suis affamé de liberté.
Et me saoûle à la paresse.
Déjà je te vois submergé
par l’innombrable des nuances,
bouilli sous les éboulements,
quand les pioches te déblaient.

… Opprobre ? Sinistre regard de dompteur.

… Visions de l’Apocalypse ?
Un timide, voyant la vérité délire,
prend la rage —
Moi, je savoure la paresse.