Page:Papineau - Discours à l'assemblée du marché Bonsecours, paru dans Le Canadien, du 21 avril au 8 mai 1848.djvu/50

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qu’elle démontre qu’il n’y a, pour aucun de ses directeurs élus et comptables, le moindre profit personnel à attendre. Oui, pour eux seront le trouble et le dévouement gratuits. L’utilité et les terres à prendre seront pour ceux qui, avec de bonnes recommandations attestant qu’ils ont l’amour du travail, de la sobriété, de l’ordre, offrent les conditions qui sont indispensables pour être presque certain d’un grand succès, quand on commence une entreprise aussi utile à soi et aux autres si elle est bien conduite comme l’est celle d’ouvrir des terres, aussi ruineuse pour soi et pour ceux qui aideraient des paresseux et des ivrognes.

Oh ! le zèle avec lequel le clergé s’est mis à la tête du mouvement pour accréditer et multiplier les sociétés de tempérance, et le succès qui a suivi ses louables efforts dans cette mesure qui était devenue d’urgence pour sauver la société du vice, de l’avilissement, de la misère, des chagrins domestiques, de la fréquence du crime que l’intempérance multiplie, à elle seule, plus que toutes les autres mauvaises passions ensemble, est un des services récents qu’il a rendus à notre société, et qui, mieux que je ne saurais l’exprimer, grossit ses titres à la reconnaissance du pays.