Page:Papus – La Pierre philosophale, 1889.djvu/17

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de transmutation sur lesquelles les adeptes basent leur foi, sont facilement explicables par la supercherie. Des philosophes incontestés tels que Paracelse ou Raymond Lulle laissaient là pour un moment les spéculations abstraites pour faire quelques tours adroits d’escamotage devant de bons naïfs ébahis. Cependant analysons les moyens de tromper dont ils disposaient, et cherchons à déterminer des conditions expérimentales mettant à néant ces arguments.

Les alchimistes se servent pour tromper les assistants de :

1o Creusets à double fond ;

2o Charbons ou baguettes creux et remplis de poudre d’or ;

3o Réactions chimiques inconnues alors et parfaitement connues aujourd’hui.

Pour qu’une de ces conditions se réalise il faut nécessairement que l’alchimiste soit présent à l’opération ou ait touché auparavant aux instruments employés.

Donc, dans la détermination expérimentale d’une transmutation, l’absence de l’alchimiste sera la première et la plus indispensable des conditions.

Il faudra de plus qu’il n’ait eu en main aucun des objets qui serviront à cette transmutation.

Enfin pour répondre au dernier argument, il est indispensable que les données de la chimie contemporaine soient impuissantes à expliquer normalement le résultat obtenu.

Pour que notre travail trouve encore une base d’évidence plus solide, il faut mettre le lecteur à même de